Le 23 novembre 2022 – Soutenance de thèse de Viviana Gobbato

Soutenance de thèse de doctorat en muséologie, réalisée sous la direction du professeur François Mairesse, de Viviana Gobbato, intitulée :

Éclairer le musée d'art : histoire, enjeux et fonctions
De l'éclairage muséographique, au design lumière et à la médiation sensorielle lumineuse
 

Le jury sera composé de :
Jérôme Glicenstein, Professeur des Universités, Université Paris 8
Cecilia Hurley-Griener, Maître de Conférences HDR, Université de Neuchâtel et École du Louvre
Joëlle Le Marec, Professeure des Universités, 
Museum National d'Histoire Naturelle
François Mairesse, Professeur des Universités, Université Sorbonne Nouvelle
Daniel Schmitt, Professeur des Universités, Université Polytechnique des Hauts-de-France
Antonio Somaini, Professeur des Universités, Université Sorbonne Nouvelle


La soutenance est publique et se tiendra le mercredi 23 novembre 2022 à 14h, en présentiel et distanciel, dans la Salle Athéna de la Maison de la Recherche de l'Université Sorbonne Nouvelle, 4 rue des Irlandais, 75005 Paris. Si vous souhaitez y assister en visioconférence et obtenir le lien de connexion, merci de contacter par mail : viviana.gobbato@sorbonne-nouvelle.fr
La soutenance sera suivie du pot dans l'espace attenant à la salle Athéna, auquel vous êtes chaleureusement convié.e.s.  
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Résumé
Cette thèse de doctorat étudie les fonctions de l’éclairage muséographique pour les musées d’art, dans les disciplines de recherche de la muséologie et des sciences de l’information et de la communication. Elle part du constat que la littérature scientifique considère l’éclairage principalement pour ses fonctions techniques de conservation préventive et de visibilité. Pourtant, depuis plus d’un siècle, d’autres domaines comme l’architecture, le théâtre et le cinéma ont montré l’influence de la lumière dans l’espace, la perception et l’expérience. Cette recherche se penche alors sur la pratique, le concept, la réception et l’application de l’éclairage muséographique pour les collections, à partir d’un corpus de musées en Europe.

En s’appuyant sur une approche compréhensive de la conception et de l’expérience, l’auteure s’attache particulièrement à trois fonctions de l’éclairage muséographique : la fonction ostensive (monstration de l’espace et de l’oeuvre), la fonction cognitive (influence dans la construction de sens et le raisonnement) et la fonction esthétique (stimulation d’états sensibles et contemplatifs). Pour ce faire, elle adopte une posture historique et contemporaine, en analysant les résultats de plusieurs études de cas, d’entretiens auprès de concepteurs lumière et de responsables de musées, d’enquêtes sur la cognition incarnée des visiteurs, ainsi que d’observations participantes.

Ces résultats mettent en évidence les apports de l’éclairage muséographique dans l’affirmation du musée et de son identité, dans l’agencement du parcours de visite, dans la création d’une ambiance, dans la réception des œuvres d’art, et en conséquence dans la construction de sens du visiteur. L’auteure soulève ainsi la possibilité d’un champ théorique sur l’éclairage muséal, qui porterait sur les enjeux de son développement, de son processus de création, de sa réception et de ses effets sur l’expérience de visite et l’apprentissage. Plus particulièrement, elle propose une discussion sur deux nouveaux concepts : le « design lumière » et la « médiation sensorielle lumineuse ».

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