Docteure en sociologie et chercheure associée au CERLIS, Mathilde travaille sur le monde associatif ou plus largement l’économie sociale et solidaire. Ses travaux de recherche portent sur les engagements associatifs, la gouvernance des associations, les liens entre société civile et action publique, l’éducation à la citoyenneté ou encore l’amélioration de la connaissance sur la vie associative française et européenne.

Thèmes de recherche
  • Économie sociale et solidaire/Associations.
  • Sociologie de l’action publique.
  • Sociologie de l’engagement et des comportements politiques.
Thèse

Thèse de doctorat, soutenue le 7 décembre 2018 sous la direction de Roger Sue intitulée : La participation : une nouvelle voie politique ? Du désir de politisation ordinaire : effets politiques et construction d’une citoyenneté sur mesure dans l’expérience associative parisienne.

  • CARREL Marion, MCU-HDR UNIVERSITÉ DE LILLE 3, Rapporteure
  • JUAN Salvador, PROFESSEUR DES UNIVERSITES, UNIVERSITE DE CAEN, Rapporteur
  • CHANIAL Philippe, PROFESSEUR DES UNIVERSITES, UNIVERSITE DE CAEN
  • GAUDET Stéphanie, ASSOCIATE PROFESSOR UNIVERSITY OF OTTAWA
  • PAGONI Maria, PROFESSEUR DES UNIVERSITES, UNIVERSITÉ DE LILLE 3
  • SUE Roger, PROFESSEUR DES UNIVERSITES, UNIVERSITÉ PARIS DESCARTES, directeur

L'objectif de la thèse est de démontrer que le déclin du politique et de ses institutions traditionnelles mène à un désir de politisation ordinaire aboutissant à d'autres voies d'implications sur le territoire parisien notamment pour les plus jeunes générations. L'association est l'une d'entre-elle. En nous focalisant sur le sens donné à leur implication par nos associatifs, nous verrons dans quel cas l'association devient une alternative politique. Pour ce faire nous nous intéressons au choix, à l'expérience démocratique vécue dans l'organisation, et aux effets politiques de cette dernière sur l'individu engagé comme sur son mode de vie. Le désir de politisation ordinaire peut être défini par la volonté d'un individu de se charger d'assurer et d'assumer lui même sa trajectoire politique. Résistant à l'institué, il s'autodétermine et construit une politique sur mesure, ordinaire et quotidienne qui interroge dans un même élan rapport à soi et au monde. Revisitant les processus d'individualisation des engagements, nous nous intéressons dans cette recherche aux liens entre individus et action collective, projet de soi et de transformation sociale. Par les formes qu'elles autorisent les associations deviennent donc des réceptacles du désir de politisation ordinaire : elles participent ainsi d'une reconfiguration du politique et de l'espace public. Comme pour les sociologues de l'école de Chicago, qui concevaient le lien social en relation avec le développement urbain, Paris nous semble être un "laboratoire social" dans l'observation des transformations du lien social en ce qu'elle "amplifie, étale et affiche les manifestations les plus variées de la nature humaine". L'ensemble des associations de l'enquête sont donc implantées sur le territoire parisien, c'est à dire qu'elles y ont leur siège social ou au moins une activité. Nous avons mis en place une enquête qui triangule différentes techniques d'investigation regroupées en deux grandes phases : une phase quantitative et une phase qualitative. Nous avons pu observer douze associations parisiennes en suivi continu durant douze à seize mois, interrogé une centaine d'individus impliqués dans des associations de manière individuelle et collective (entretien semi-directif et focus group) et généralisé cela via un questionnaire (n=820). Ce dernier nous a permis de standardiser les résultats et ainsi de constater dans quel domaine, ce besoin de politisation ordinaire est le plus visible et façonné.

Activités de recherche
  • 2018/2019 : enquête « Mécénat de compétences en association » sur les trajectoires et effets de l’engagement du dispositif chez les salariés-volontaires avec Osia Alexandrina Vasconcelos (Lise / CNRS) et Elisabetta Bucolo (Lise/CNRS).
  • 2019/2020 : enquête « Participation associative comparée» sur les transformations de la participation associative en France et en Italie notamment des plus jeunes avec Massimo Angelo Zanetti (Université de la Vallée d’Aoste), Matteo Cavallaro (Sciences Po) et Roger Sue (CERLIS/Université Paris Descartes).
  • 2019/2021 : enquête « 20 ans de politiques de soutien à la vie associative », analyse socio-historique de l’accompagnement en France avec Emmanuelle Porte (INJEP).

 

 

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