Assistant de recherche au département de sociologie de l’université Général Lansana Conté de Sonfonia-Conakry (République de Guinée) depuis 2012, j’ambitionne obtenir un diplôme de doctorat pour une carrière d’enseignant-chercheur. Le choix de ce sujet s’explique par le fait que la plupart des productions scientifiques sur la l’insertion socioprofessionnelle des jeunes en Guinée ne couvrent que les jeunes diplômés, occultant ainsi la grande majorité rurale. je souhaite aborder ce sujet en cherchant à comprendre les mécanismes d’insertion socioprofessionnelle des jeunes ruraux, dans la dans les capitales de la région de la Basse Guinée.
Titre provisoire de la thèse :
- Jeunesse rurale et insertion professionnelle des jeunes ruraux en basse Guinée, République de Guinée.
- Inscrit en octobre 2017
- sous la direction d'Elsa Ramos
Projet de thèse :
La question de la jeunesse est au cœur des réflexions scientifiques et des préoccupations politiques et économiques dans les pays du Tiers Monde. La Guinée dont les moins de 35 ans représentent plus de 70% de la population n'échappe pas à cette réalité. En effet, dans le contexte de crise du monde rural caractérisé par la crise des exploitations agricoles provoquant le chômage rural, les migrations constituent des réponses individuelles et/ ou collectives permettant au ménage ou à la famille d'élargir son espace de vie et de modifier la structure de ses activités économiques en vue de s'assurer les moyens de sa reproduction (Antoine et al., 1992). Même s’il y a peu de d’informations sur la situation de l’emploi des jeunes ruraux en Guinée, on peut à travers certaines études ressortir la situation globale de l’insertion des jeunes. Les moins de 35 ans constituent plus de 74% de la population et cette proportion sera une donnée constante dans la pyramide des âges pour les deux prochaines décennies. Plus de la moitié de la population (55,1%) a moins de 20 ans ; ce qui représente approximativement 6 215 000 jeunes » (DRSP, 2012, p.36). En Guinée, les formations techniques professionnelles se caractérisent par l’incohérence entre les offres de formation et les exigences du marché de l’emploi. Les jeunes sortants des structures de formations sont prédestinés au chômage faute d’offres d’emploi qui correspondent à leur profil.
L’État guinéen cherche tant bien que mal à trouver des solutions à travers certains actes. Les jeunes ruraux, qui malheureusement exclus de tout programme de formation et de politiques d’insertion choisissent de migrer vers les centres-villes et travaillent essentiellement dans le secteur informel, particulièrement le petit commerce, les transports, la manutention, la construction dans les bâtiments et travaux publics. Cette préoccupation est accentuée chez les jeunes ruraux qui sont à l’écart de toutes ses mesures compte tenu du fait qu’ils n’ont pas souvent le niveau de qualification pour intégrer la fonction publique. L’effet de la transition démographique n’arrange pas aussi les choses et de plus en plus le nombre demandeurs d’emploi ne cesse de croitre. Les écoles et universités déversent chaque année sur le marché de l’emploi dans un pays où les secteurs porteurs de croissance et d’empois ne sont presque pas opérationnels. Face une telle situation de « blocage » où les politiques d’emploi ne sont pas en mesure d’assurer l’insertion totale des jeunes, des stratégies individuelles ou collectives sont susceptibles d’être développées pour affronter le chômage.
Pour aborder ce sujet nous formulons comme question principale de recherche Comment les jeunes ruraux se débrouillent-ils à trouver des activités professionnelles dans les centres urbains de la Basse Guinée ?
Thèmes de recherche
- Jeunesse et emploi en Guinée
- Gestion des déchets
- Organisations paysannes
Activités d'enseignement
Sociologie générale, sociologie de la famille et initiation à la recherche
Collaborations
- Laboratoire d’analyse socio-anthropologique de Guinée (LASAG) et Faculté des sciences sociales de l’université de Sonfonia Conakry.
- Département de Sociologie de l’université Koffi Annan de Guinée et de l’Université Conakry le Prince UCP.