Soutenance de la thèse de doctorat de sociologie intitulée : Histoires de familles et de transmissions : Une sociologie des pratiques festives sous la direction de Bruno Péquignot.
La soutenance aura lieu le lundi 12 décembre 2016 à 14 h à la Maison de la Recherche (Salle Claude Simon - rez-de-chaussée) - 4, rue des Irlandais - 75005 Paris (métro 7 place Monge ou RER Luxembourg ). Elle sera suivie d'un pot à la maison de la Recherche auquel vous êtes chaleureusement conviés. Pour pouvoir organiser au mieux la soutenance, confirmez votre présence par email : marie.leg@hotmail.fr
Jury :
- M. Vincent DE GAULEJAC, PR 19e, Paris Diderot.
- M. Laurent-Sébastien FOURNIER, MCF-HDR 20e, Aix-Marseille Université (Rapporteur).
- M. Florent GAUDEZ, PR 19e, Université Grenoble-Alpes.
- Mme. Anne MONJARET, DR 36e, CNRS / EHESS (Rapporteure)
- M. Bruno PEQUIGNOT, PR 19e, Sorbonne Nouvelle Paris 3 (Directeur).
Résumé : Cette étude interroge les fonctions sociales et anthropologiques des fêtes familiales par l'analyse en particulier de sa fonction de transmission. L'étude de ces fêtes contribue à la recherche de la complexité des liens sociaux. Elle montre en effet que ces espaces sont ambivalents par l'aspect intégrateur et excluant de la fête. En présentant les différents éléments matériels et immatériels transmissibles, elle explore la variété de ces processus. La fête socialisée et socialisante, engendre un apprentissage par inculcation et par imprégnation. La relation éducative semble favorisée par l'ambiance particulière de ces festivités qui rapproche les corps et autorise un relâchement. Cette proximité rend les participants plus attentifs à l'autre et plus enclin à une réciprocité relationnelle. Autour de la table, les membres de la famille négocient la mémoire familiale par le partage d'expériences communes et par la narration d'anciens souvenirs, notamment des fêtes passées ou à venir. Entre pudeur et exaltation, ces groupes constituent des entre-soi signifiants pour la construction de ceux-ci, mais aussi pour l'individu et son rapport à l'altérité. Dans cette chorégraphie bien réglée, les différentes phases de la fête ménagent des espaces de rencontres pour une mise en dialogue ouvrant la possibilité à l'individu de narrer son histoire et de penser son identité plurielle. D'un point de vue méthodologique, cette analyse qualitative de pratiques festives dans un cadre familial se révèle être proche d'une méthode ethnographique, associant une observation participante et une récolte de diverses paroles. Impliquant son propre sujet, l'enquêteur propose un questionnement autour de la proximité entre le chercheur et son terrain.
Mots-clefs : Fête, famille, transmission, mémoire, socialisation, lien social.