Ma thèse porte sur le processus de qualification du cinéma de qualité à travers les deux marchés créés principalement par le label d’« art et essai » en France et de celui de « salle réservée aux art films » en Corée du Sud. Elle retrace les inventions économiques, politiques et pratiques qui ont permis d’instaurer le cinéma de qualité, le cinéma d’auteur, et de définir peu à peu la notion même de qualité.

Titre de la thèse :

Faire valoir le cinéma de qualité : Les labels d’art et essai en France et les salles réservées aux art films en Corée du Sud

  • date de l’inscription en thèse : 1er décembre 2011
  • Sous la direction d'Antoine Hennion
Résumé de la thèse :

Fondée sur les idées pragmatiques, la recherche part de l’idée qu’il faut pour cela centrer l’analyse sur l’expérience collective des spectateurs en salle, ce qui permet de distinguer « l’acte d’aller au cinéma » et « l’acte de voir un film ». Conduite à partir de l’analyse de l’industrie et des marchés, des politiques publiques et des systèmes de diffusion en salle, la mise en parallèle de l’histoire de deux pays très différents ayant tous deux une forte tradition de promotion d’un cinéma « de qualité » montre l’importance de la relation entre la construction socio-économique de la qualité et les multiples formats inventés par les acteurs du monde du cinéma non seulement pour diffuser des films, mais aussi et surtout pour attirer des spectateurs et former leurs publics.