Collectif d’Analyse des Familles en Confinement, Familles confinées. Le cours anormal des choses, Éditions du Croquant, juin 2021
Que s’est-il passé dans les familles pendant le confinement décrété en France de mars à mai 2020 ? Comment les individus ont-ils vécu cette situation alors exceptionnelle, qui les a contraints à faire coexister en un même lieu diverses activités ordinairement réalisées dans des espaces et des temporalités distinctes ? La situation a été abondamment décrite à l’aide de statistiques rappelant des conditions de vie radicalement différentes : taille du logement, nombre d’enfants au sein du domicile, lieu de vie, etc. Mais si l’on sait que les cadres de vie du confinement ont été différents, on sait moins comment il a été vécu et ce qu’il a impliqué pour les familles et leurs membres. Comment se sont réorganisés travail professionnel et prise en charge des enfants ? Cet ouvrage examine ces questions à travers une enquête par entretiens répétés auprès de dix-huit familles, suivies entre mi-mars et fin juin 2020 et appartenant à divers milieux sociaux et territoires. Il souligne combien les expériences du confinement revisitent les difficultés de conciliation travail/famille et éclairent plus largement les inégalités persistantes de classe et de genre.
Cet ouvrage est le fruit d’une enquête collective menée au sein du réseau thématique n° 48 « Articulation des temps sociaux » de l’Association française de sociologie. Des doctorant·es, post-doctorant·es et chercheur·es titulaires se sont réunis au sein d’un -Collectif d’Analyse des Familles en Confinement : Pascal Barbier, Myriam Chatot, Bernard Fusulier, Julie Landour, Marianne Le Gagneur, Alexandra Piesen, Sebastián Pizarro Erazo, Valerya Viera Giraldo.