Alice Sophie Sarcinelli, Agnès Martial et Anaïs Martin (sous la direction de), "Enfants et descendants. Des acteurs de la parenté", Revue Anthropologie et Sociétés, Université Laval, Volume 46, numéro 2 |
Croiser l’étude de l’enfance et l’analyse des relations de parenté semble, en anthropologie, relever de l’évidence. Quel âge de la vie pourrait-il mieux se prêter à l’exploration des soins et des affects, des aides économiques et matérielles, des règles juridiques et des significations symboliques tissant la trame des relations parentales ? L’histoire, l’anthropologie et la sociologie ont, en outre, largement démontré la valeur aujourd’hui attribuée à l’enfance dans nos sociétés (Ariès 1960 ; Zelizer 1985 [1994]). Pourtant, les sciences sociales ont été longues à en reconnaître tout l’intérêt heuristique dans le domaine de la parenté. La revue Anthropologie et Sociétés témoigne justement, au fil de ses numéros thématiques, de l’attention progressivement accordée à l’enfance au sein de ce champ d’étude. Nous nous intéressons ici aux sociétés euro-américaines, où le rôle des enfants dans la parenté varie entre les positions de « fils ou fille de », de « petit-fils/petite-fille de », de « neveu/nièce de » et se décline aussi en collatéralité (frère/soeur, demi-frère/soeur, cousins/cousines, etc.). Or, les principaux outils de l’anthropologie se réfèrent le plus souvent aux ascendants, comme la notion de fonction parentale, celle de parentalité (Goody 1982 ; Godelier 2004 [2010]), ou encore celle d’apparentement (Howell 2007 ; Guerzoni et Sarcinelli 2019).
Pour plus d'information: https://www.anthropologie-societes.ant.ulaval.ca/numeros-publies/enfants-et-descendants-des-acteurs-de-la-parente