Diplômée de l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) et de l’Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, mon parcours assez atypique mêle à la fois cursus en arts et formation en relations internationales. Après un changement de sujet de thèse décidé en 2019 en raison de contraintes à la fois personnelles et professionnelles, mon projet de recherche porte désormais sur le multilinguisme dans la musique urbaine camerounaise.
Titre (provisoire) de la thèse
L’alternance codique dans la musique urbaine camerounaise : enjeux politiques et identitaires ?
- date de l’inscription en thèse : novembre 2016
- Sous la direction de : Laurent MARTIN
Projet de thèse
Au moment où l’actualité́ politique du Cameroun est marquée par la crise dite anglophone (crise de revendication identitaire des populations des zones anglophones du Nord et du Sud- Ouest du pays), l’étude du bilinguisme et des pratiques langagières au Cameroun se révèle d’un intérêt certain pour tenter de comprendre les raisons, nécessairement multiple de cette crise. Pour ma part, cet intérêt a pris la forme d’un travail de thèse qui s’intéresse à la pratique du bilinguisme, voir du multilinguisme dans la musique urbaine camerounaise. L’idée part d’un constat relativement simple : c’est que depuis l’émergence au Cameroun d’une scène de musique dite urbaine, il y a une dizaine d’années, quasiment toutes les chansons des jeunes artistes relevant de cette mouvance sont « systématiquement », en anglais et en français (que ces artistes soient anglophones ou francophones). A quoi s’ajoutent le pidgin English, les langues locales et l’argot jeune appelé « camfranglais » (mélange de langues camerounaises, de français et d’anglais). J’ai donc voulu comprendre ce qui explique cette innovation linguistique dans la création musicale urbaine et ce que cela nous dit du Cameroun aujourd’hui ? S’agirait-il, - dans un pays où le bilinguisme n’a jamais été qu’un slogan - uniquement d’une stratégie marketing pour aller à la conquête d’un marché plus large ? Ou faut-il y voir l’expression quasi politique d’une posture identitaire, la revendication d’une « camerounité » qui reste à définir, ou même encore un positionnement symbolique dans le cadre de la crise dans les régions anglophones du pays ? Quelle est la signification sociologique et politique de cette démarche artistique ?
Thèmes de recherche et centres d’intérêt
- Culture/Politiques culturelles et développement
- Altérité, dialogue des cultures
- Diplomatie culturelle
- Migration, diasporas, droits culturels
Formation
- 2016 – actuellement : Doctorat en sociologie des arts et de la culture, Université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle, Paris, France
- 2012-2013 : Master 2 professionnel en Ingénierie des Echanges Interculturels, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, Paris, France
- 2008-2011 : Master professionnel en Relations Internationales - Option Diplomatie, Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC), Yaoundé, Cameroun
- 2006-2007 : Maitrise en Arts du spectacle - Spécialité dramaturgie contemporaine, Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun
- 2001-2004 : Licence en Arts du Spectacle, Université de Yaoundé I, Yaoundé, Cameroun
Communications
- 19-21 septembre 2018 : Université d’été du Labex ICCA, Communication : « Culture et migrants : le péril de l’assignation »
- 9-10 novembre 2017 : Colloque internationale « Migration irrégulière et développement humain », CERLIS - USPC - UNIVERSITE PARIS V- CNRS, Communication : « Les droits culturels, composante du développement humain »
- 18-22 septembre 2017: Université d’été des sciences sociales d’USPC « Le modèle français de politique Culturelle en question: quelle place faire à la diversité ethno-culturelle dans les arts et les medias? », Organisation et Communication: « Culture et migrants: le péril de l’assignation»
- 13-15 Septembre 2017 : Université d’été du Labex ICCA, Communication : « Pratiques culturelles des migrants demandeurs d’asile de la porte de la Chapelle à Paris : quelle lecture sous l’angle des droits culturels ? »
- 9-13 juillet 2017 : Ecole d’été « Migration et mondialisations », URMIS-CEPED-MIGRINTER, Communication : « Pratiques culturelles et artistiques des camerounais en Ile de France ».
Publications littéraires
Publication de trois pièces de théâtre dans des ouvrages collectifs :
- « Qu’il en soit ainsi », Dramaturgie du Cameroun, (Ed. Ecritures Théâtrales Grand Sud Ouest), 2017
- « En bordure du quai », Femmes en scène, Tome 3, (Ed. Balafons), 2011
- « Il avait plu sur la rose », Contemporain Cameroun, (Ed Ifrikiya), 2011.