Je suis depuis bientôt trente année fondateur et directeur d’une belle aventure associative de transmission de pédagogie de création et de production : Music’Halle, Ecole des Musiques Vivaces à Toulouse installée dans l’ancienne usine JOB www.music-halle.com Déjà au moment de la réalisation du DESS à l’Observatoire des Politiques Culturel à Grenoble (2003) je fouillais avec Guy Saez mon directeur de mémoire les questions des rapports (historiques, politiques, histoire des idées…) entre culture et éducation populaire.

Aujourd’hui je me lance dans une thèse autour de Joffre Dumazedier figure tutélaire internationale de la sociologie du loisir mais aussi militant engagé, et chercheur. Le titre de ma thèse pourrait être : « Joffre Dumazedier 1915-2002 Le Style, l’Engagement et la Méthode »

Projet de thèse

Biographie intellectuelle du sociologue Joffre Dumazedier (1915/2002). Sa vie de chercheur, d’universitaire, de militant aux prises avec les problématiques de son temps : loisir, temps libéré, développement et pouvoirs culturels, formation et autoformation tout au long de la vie…. Il s’agira de tenter de percer l’histoire des idées de ce grand témoin des sciences humaines du XXème siècle. Mais aussi que reste-t-il en ce début de XXIème siècle de l’héritage du chercheur engagé, d’un homme emblématique des mouvements intellectuels d’après guerre ? Et enfin, comment cette œuvre visionnaire et prémonitoire à beaucoup d’égard, nous parle encore aujourd’hui ?

Nous proposerons de réévaluer tout l’apport de la sociologie de Dumazedier dans ses oppositions, ses dialogues, ses complicités avec les intellectuels de son temps (Morin, De Certeau, Bourdieu, Mounier, Rovan, Crozier, Domenach, Aron, Touraine etc. ...). Nous tenterons aussi, chemin faisant, de comprendre pourquoi la qualité de ses découvertes scientifiques semblent avoir été minorée. Malgré le succès en librairie et les nombreuses traductions dans de nombreux pays de son livre emblématique : « Vers une civilisation du loisir ? » paru en 1962 (tiré et retiré au Seuil à plus de 100 000 expl.) ; pourquoi son nom et son œuvre demeurent inconnus, voire oubliés ou négligés dans les milieux universitaires français ? Ce qui semble être peut-être moins être le cas au Canada, à Montréal ou au Brésil où il a également travaillé ?