Le 11 mars 2022 – Soutenance de thèse de Florence Wenzek

Soutenance de la thèse de Florence Wenzek, intitulée « La fabrique genrée de la nation tanzanienne. Éduquer et former les filles et les femmes (1939-1976) » le 11 mars 2022 à partir de 13h30, dans l’amphithéâtre Durkheim en Sorbonne (galerie Claude Bernard, escalier I, premier étage). Une visioconférence permettra de la suivre à distance. Elle sera suivie d’un pot auquel vous êtes chaleureusement invité.e.s, en Sorbonne également, dans la grande salle Picard (entrée 17 rue de la Sorbonne, escalier C, 3ème étage, couloir de droite). 

Le jury sera composé de :  

  • Pascale Barthélémy, maîtresse de conférences HDR, ENS de Lyon, rapportrice 
  • Luc Capdevila, professeur, université Rennes 2, examinateur 
  • Jean-François Condette, professeur, université de Lille, rapporteur 
  • Odile Goerg, professeure émérite, université de Paris, co-directrice 
  • Emma Hunter, professeure, université d’Edimburgh, examinatrice 
  • Rebecca Rogers, professeure, université de Paris, directrice 

Si vous souhaitez assister à la soutenance, en présentiel ou en distanciel, veuillez remplir le formulaire ci-dessous avant le mardi 8 mars : Florence Wenzek vous enverra les informations d’accès ou de connexion en conséquence. Merci également de lui indiquer, aussi tôt que possible, si vous souhaitez venir au pot : https://framaforms.org/soutenance-de-these-de-florence-wenzek-11-mars-2022-1644835350 

Veuillez noter que le pass vaccinal est requis pour accéder à la soutenance et au pot. 

 

Résumé de la thèse :  

Cette thèse se penche sur l’éducation des filles et des femmes en Tanzanie avant et après l’indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne, obtenue en 1961, puis après l’adoption du socialisme en 1967. Alors que les quatre décennies étudiées sont tout à la fois un moment d’essor exceptionnel de l’offre éducative, de construction nationale et de reconfiguration de la place sociale, économique et politique des femmes, cette recherche analyse comment les dynamiques éducatives ont fabriqué des rôles spécifiques pour les femmes dans la nation en construction. Pour ce faire, elle s’appuie sur une appréhension large du fait éducatif : scolarisation et programmes pour adultes, mais aussi mouvements de jeunesse, éducation coranique, ou encore formations professionnelles. Sont analysés aussi bien les politiques éducatives, les débats publics, les contenus enseignés et les relations pédagogiques que les vécus de l’école et les parcours des instruites. Une approche intersectionnelle permet d’interroger comment le genre croise la classe sociale, l’âge, les catégorisations raciales et la religion pour définir les rapports des femmes aux institutions éducatives et à la nation. Ce faisant, on croise de vastes pans de la société tanzanienne, tout entière en prise avec la construction nationale qui se joue à partir de ce projet collectif et de multiples expériences individuelles. Au-delà de la Tanzanie, cette thèse revisite les dynamiques de l’éducation coloniale et comble un vide historiographique sur l’éducation féminine en Afrique post-coloniale, ouvrant ce faisant de nouvelles questions de recherche sur les dynamiques éducatives et genrées à l’œuvre dans la construction des nations africaines. 

Mots clés : éducation, école, alphabétisation, histoire, femmes, genre, intersectionnalité, nation, Afrique, histoire coloniale, histoire postcoloniale. 

The Gendered Making of the Tanzanian Nation: Educating and Training Girls and Women (1939-1976) 

This thesis examines girls’ and women’s education in Tanzania before and after independence from Britain in 1961, and after the adoption of socialism in 1967. The four decades under examination were a time of exceptional growth in educational provision, national construction, and the reconfiguration of women’s social, economic, and political position. My research analyses how these educational dynamics forged specific roles for women in the nation under construction. To do so, I define education broadly, addressing schooling and programmes for adults, but also youth movements, Koranic education, and vocational training. Themes developed include: educational policies, public debates, curricula and pedagogical relations, as well as lived experiences of schooling and the lives of educated women. My approach is resolutely intersectional, questioning how gender intersects with social class, age, racial categorisation, and religion to define women’s relationships with educational institutions and the nation. The corpus of material includes vast sections of Tanzanian society—moving beyond a dichotomy of the poor and the elite—, all of which were involved in the nation-building process. Beyond Tanzania, the dissertation revisits the dynamics of colonial education and fills a historiographical gap on female education in postcolonial Africa. In so doing, it opens new research questions on education and gender in the building of African nations. 

Key words: education, schooling, literacy training, history, women, gender, intersectionality, nation, Africa, colonial history, postcolonial history. 

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