Intervention d'Isabelle Queval à la Rencontre "Philosophie & Sport" des Rencontres philosophiques de Monaco le mercredi 8 juin 2016 de  17h à 19h avec Aurelio De Laurentiis et Heinz Wismann.

Rien n’est plus fat que le mépris « intellectuel » du sport. Se souvient-on que Platon pratiquait le pancrace, le wrestling d’aujourd’hui ? Chaque sport a sa spécificité, en ce qu’il mêle selon des proportions variables ce dont le sport lui-même est composé, à savoir la guerre, l’art, le jeu et le travail, c’est-à-dire des activités qui sont inhérentes à la culture humaine et ont « fait » l’homme. La question n’est donc pas d’aimer ou non le sport, ni de négliger tous les facteurs - la spectacularisation, le rôle de l’argent, la tricherie... - qui le vicient. Mais de réaliser qu’y sont en action les valeurs du Beau, du Bien, du Juste, du Vrai, les questions d’esthétique du geste, du corps en mouvement, de l’effort, les questions de connaissance et de stratégie, de règles et de normes, de compétition et d’évaluation de soi, d’unification sociale et de liberté.

 

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